Hôtel La Métisse Daguirane

Hôtel La Métisse Daguirane tire son nom du prénom de la fille de Jeannot. C'est l´Hôtel de ses rêves. Mais bientôt Jeannot sera assis sur son balcon, isolé du reste du village.

Quand on refusa à Jeannot, encore enfant, l´entrée du petit hôtel de Popenguine, "Le Pélican", celui-ci appartenait à l´époque à un homme d´affaires libanais. Un jour il mourut et sa veuve continua de gérer l´hôtel. Elle aurait bien voulu agrandir, mais le conseil des anciens et le chef du village ne souhaitaient pas de bâtiments plus importants sur la place principale du village. Elle passa outre ces recommandations faites à plusieurs reprises et agrandit l´hôtel. Elle tomba très malade, dut vendre et quitter Popenguine.Dans le village, on dit qu´on lui avait jeté un sort.

La construction
Quand Jeannot revint à Popenguine, le maire de l´époque (Président de la communauté rurale) pensa que la construction d´un nouvel hôtel était une bonne idée. L´ancien chef du village était mort, et son remplaçant était un homme beaucoup plus flexible. Jeannot obtint donc la permission de faire démolir le vieil hôtel et de repartir à zéro. Il voulait construire un hôtel tout à fait différent. Il veut qu'il soit beau et qu'il y ait un cybercafé et un centre culturel.

Au début, Jeannot voulait rester vivre en Belgique, placer son jeune frère ou une cousine très instruite de Dakar comme gérant de l´hôtel, et engager du personnel habitant à Popenguine. Mais il décide de s´installer à Popenguine et de prendre sa famille comme main-d´oeuvre pour faire fonctionner l´hôtel, si bien qu´il n´engage que 7 personnes du village.

L´Hôtel
L´hôtel a 16 chambres, il y a une piscine et un bar-restaurant, mais le projet de Jeannot d´ouvrir un cybercafé est tombé à l´eau. Le centre culturel africain ne s´est pas fait non plus. Il a investi tout ce qu´il possédait dans cet hôtel, et il a emprunté le reste de l´argent dans une banque sénégalaise qui reprendra l´hôtel s´il ne peut pas rembourser ses dettes.

Jeannot doit avouer qu´il y a beaucoup de gens dans le village qui ne sont pas favorables à ce projet. Les gens ont peur que les touristes n´apportent avec eux une culture qui détruira leur propre culture. Ils ont aussi peur que l´hôtel conduise à des débauches et à la prostitution. Mais comme le village a vraiment besoin d´un développement économique, nombreux sont ceux qui espèrent que l´hôtel donnera du travail à leurs enfants. Une clientèle aisée viendra peut-être qui achètera leurs produits artisanaux ou autres, et mangera leurs poissons.

Bientôt Jeannot sera assis sur son balcon et isolé du reste du village. Il n´a pas établi une collaboration avec le conseil des anciens ou autres personnes influentes, pour savoir comment l´hôtel pouvait participer activement à un développement positif de Popenguine. De plus, et il n´y a pas assez de clients pour que l´hôtel puisse être rentable. Birane, le chauffeur de taxi, essaye de parler avec Jeannot et il arrange un rendez-vous avec les personnes importantes du village. Mais ce n´est que lors de la projection du film "L´Hôtel de mes rêves" que les habitants du village comprennent qui est Jeannot et ce qu´il veut.

Liens
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